La dengue est une sorte de « grippe tropicale » due à un virus (arbovirus) transmis à l’homme par le moustique aedes (ou « moustique tigre »). C’est un moustique diurne (c’est-à-dire qui pique de jour) dont l’activité débute au petit matin pour se terminer au coucher du soleil. Il vit plutôt en zone urbaine et périurbaine.
Il existe plus de 400 arbovirus recensés actuellement, dont les plus connus sont les virus de la Fièvre Jaune, de la Dengue et du Chikungunya. Il existe 4 variantes du virus (sérotype 1 à 4). Cette maladie est extrêmement répandue en zones intertropicales (cf. carte). Elle est habituellement bénigne mais ses formes hémorragiques peuvent être redoutables.

 

L’incubation de la maladie est d’environ une semaine.

Le tableau clinique évoque celui de la grippe : le début des symptômes est brutal avec une forte fièvre, des frissons, des maux de tête avec des douleurs rétro orbitaires (derrière les yeux) assez caractéristiques, des myalgies (douleurs musculaires) et des arthralgies (douleurs articulaires), avec en plus parfois des signes digestifs (nausées, vomissements) et une éruption cutanée. En zone d’endémie palustre, ce tableau clinique doit aussi faire évoquer le paludisme. Au bout de quelques jours, le tableau clinique s’estompe, avec parfois un petit rebond symptomatique vers le 6 ou 7e jour. Puis, quelques jours après, la guérison s’amorce mais le patient restera asthénique (fatigué) pendant plusieurs semaines.

Il existe des formes graves, heureusement relativement rares (1%) : la dengue hémorragique. Après un début classique, le malade s’aggrave brusquement vers le 3 ou 4e jour, avec apparition de purpura (tâche violettes sur la peau) et d’hémorragies digestives ou nasales. La guérison peut être rapide, totale et sans séquelles. Mais, chez les enfants de moins de quinze ans notamment, celle-ci peut s’avérer particulièrement grave, avec un risque de décès s’il n’y a pas une prise en charge rapide.

Le malade guéri sera définitivement immunisé contre le stéréotype responsable de sa maladie. Par contre, il sera toujours sensible aux trois autres stéréotypes

 

Le diagnostic clinique de la maladie est difficile, surtout devant la forme classique pseudogrippale. Le diagnostic positif paraclinique repose sur la sérologie par recherche d’anticorps dans le sang. Il ne doit pas être entrepris trop précocement sous peine d’être négatif. Il faut en effet environ une semaine pour que les anticorps apparaissent dans le sang du patient. Il a un intérêt principalement épidémiologique.

Le traitement : Il est uniquement symptomatique : on ne traite que les symptômes de la maladie (fièvre, douleurs…). Il n’y a pas actuellement de traitement curatif pour cette maladie, ni de vaccination disponible. D’où l’importance de la lutte anti-moustiques (lutte anti-vectorielle) : prévention en journée contre la dengue, et le soir et la nuit contre le paludisme dû à le femelle du moustique anophèle.

Le traitement de la forme classique non compliquée repose donc sur les antipyrétiques et les antalgiques à base de paracétamol. La forme grave hémorragique sera traitée en hospitalisation le plus souvent.

NB :

  1. en raison du risque hémorragique, les dérivés de l’aspirine sont contre-indiqués dans le traitement de la dengue.
  2. Des vaccins sont à l’étude mais ne seront certainement pas disponibles avant plusieurs années.
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