Dans le cadre des analyses prénuptiales, c’est-à-dire des examens effectués avant le mariage, nous trouvons la détermination du groupe sanguin des futurs mariés. Si cet examen n’a pas été effectué, il sera alors demandé par le médecin qui vous suivra dans le cadre de votre grossesse.

L’intérêt est de déterminer le groupe sanguin, le Rhésus (positif ou négatif) et parfois de faire une recherche de ce que l’on appelle les anticorps irréguliers anti-érythrocytaires (RAI).

 

1. Le groupe sanguin :

Le système ABO, découvert en 1900 par Landsteiner, permet de classer les groupes sanguins en 4 groupes différents : A, B, AB et O.

Pour simplifier, le groupe sanguin du groupe A porte les antigènes A à la surface des globules rouges, le groupe B porte lui les antigènes B, le groupe AB porte les deux antigènes A et B tandis que le groupe O ne porte aucun de ces deux antigènes. Il était d’ailleurs anciennement nommé groupe nonA nonB ou groupe 0 (zéro).

 

2. Le rhésus :

Si les globules rouges portent l’antigène D, on dit alors que la personne est Rhésus positif (Rh+) tandis qu’elle sera Rhésus négatif (Rh-) si elle ne le porte pas. 84% de la population est Rh+.

Par exemple, une personne du groupe O qui est porteuse de l’antigène D a pour groupe sanguin O positif (O+)

 

Tout ceci vous semblera peut-être compliqué au premier abord mais ça nous permettra les interactions qu’il peut y avoir entre une mère et son enfant et de comprendre ce que l’on appelle les incompatibilités fœto-maternelles.

 

3. les incompatibilités fœto-maternelles.

On parle d’incompatibilités sanguines fœto-maternelles notamment lorsque la mère et le fœtus n’ont pas les mêmes rhésus et que les cellules de défense de la mère sont susceptibles de fabriquer des anticorps contre les globules rouges du fœtus.

 

L’antigène qui pose le plus de problèmes est le « D ». Une femme Rh- et un homme Rh+ ont une probabilité de 1 chance sur 2 de concevoir un enfant Rh+. La première grossesse d’un enfant Rh+ chez une femme Rh- ne pose qu’exceptionnellement un problème immunologique. Mais s’il y a contact de la mère avec des antigènes « D » du fœtus, elle « apprendra » à fabriquer des anticorps anti-D.

Lors de la seconde grossesse, si le fœtus est également Rh+, les anticorps préexistants de la mère vont passer à travers le placenta et détruire progressivement les globules rouges du futur nouveau né. Ce qui peut amener à des complications pouvant, dans les cas extrêmes, provoquer la mort in utero du fœtus.

En fait tout se passe comme si la mère avait été vaccinée contre l’Antigène D qu’elle reconnait alors comme un intrus à éliminer.

4. Comment éviter les conséquences de l’incompatibilité fœto-maternelle.


Il est important de respecter le suivi médical de votre médecin notamment lors de la détermination du groupe sanguin des conjoints. En pratique, seul le résultat de la mère importe. Si elle est Rh-, elle sera suivie comme si le conjoint était Rh+. En médecine, sauf votre respect, on n’est jamais sûr de l’origine paternelle des gamètes.

Une thérapie relativement simple existe pour prendre en charge sans problème majeur les futures mamans exposées à cette incompatibilité, le plus important étant d’avoir été dépistée et de respecter le suivi médical.

 

Remarque :

Chez un nourrisson de moins de 6 mois, le groupe sanguin définitif ne peut être établi. (Ceci est dû à la présence d’anticorps maternels dans son sang)

 

Le saviez-vous ?

Groupe sanguin Répartition mondiale
O+ 38%
A+ 34%
B+ 9%
O 7%
A 6%
AB+ 3%
B 2%
AB 1%

 

Le groupe appelé communément « donneur universel » est le groupe O- et le groupe « receveur universel » est le groupe AB+

 

« le saviez-vous n°2 »

Au Japon, il est courant de demander à quelqu’un son groupe sanguin lors d’un entretien d’embauche ou d’une rencontre amoureuse. Les japonais pensent en effet que les groupes sanguins ont une influence sur la personnalité des individus.

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